Abyss

Abyss Ce film qu’il faut voir dans une copie vidéo impeccable et en son stéréo est un grand moment de spectacle, même si le scénario laisse parfois à désirer. Ça commence comme « Alien » avec le suspense et l’angoisse musclés, puis ça continue comme « E.T. » avec la poésie naïve et la tendresse œcuménique ! Un sous-marin nucléaire coule mystérieusement. Une équipe de sauveteurs, composée de civils et de militaires, s’aperçoit bientôt qu’il y a, en ces grands fonds marins, une présence mystérieuse. Les prises de vues sous l’eau (réalisées dans des décors grandeur nature, immergés dans le gigantesque bassin de refroidissement d’une centrale nucléaire désaffectée) vous donnent infiniment plus de vertige et d’oppression euphorisante que celles du « Grand bleu » et sont très spectaculaires. Et certains effets spéciaux, notamment la colonne d’eau, sont simplement… époustouflants. Mais on a le droit de ricaner lorsqu’apparaissent les E.T. sous-marins, luminescents et clignotants comme des méduses ayant avalé des guirlandes de Noël, avec leurs grands yeux humides. Cela n’empêche que « Abyss » et son réalisateur James Cameron nous ont bien fait plonger dans leur conte de fées marin et nous laissent les mains sacrément moites.

Le fantôme de l’opéra

Le fantôme de l'opéraLe célèbre roman de Gaston Leroux a plusieurs fois été adapté au cinéma et semble avoir inspiré les plus grands, de Lon Chaney à Terence Fisher et même Brian De Palma. Cette fois, sous la baguette énergique et inspirée de Dwight Little, nouveau petit génie du fantastique et de l’épouvante, c’est Robert Englund qui incarne le Fantôme et mène, tambour battant, son concerto de terreur et de mort. Robert Englund, c’est Freddy, l’homme qui, avec ses « griffes de la nuit », transforme vos rêves en super-cauchemars ! Il y a cent-vingt ans, dans la gothique bâtisse d’un opéra londonien, un certain Erik Destler cache les horribles mutilations de son visage, non plus sous un masque, mais sous des lambeaux de chair arrachés à ses victimes et cousu à vif sur ses propres muscles ! Erik tombe fou amoureux d’une jeune chanteuse et, pour que celle-ci obtienne le premier rôle, le Fantôme va plonger le théâtre dans la terreur et le sang ! Et, aujourd’hui encore, le Fantôme de l’Opéra frappe à New York. Dwigth Little, en faisant de son Fantôme une incarnation de la folie et du Mal absolus, donne une autre dimension à un récit somme toute très connu. Sa mise en scène, dans de somptueux décors de studios et des extérieurs (Budapest) superbement baroques, est en perpétuel mouvement. Le spectateur n’a pas le temps de souffler, entraîné dans un tourbillon lyrique et macabre, sur les traces de ce Fantôme, roublard comme le Diable et dangereux comme la Mort. Un vrai régal !

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