Longtemps cantonné dans des personnages sirupeux, jadis plus desservi qu’aidé par son physique d’étudiant, Tom Cruise a malheureusement trop souvent fait figure de potiche avant de devenir acteur.

Ses rôles, plus ou moins importants, et ses interprétations, plus ou moins remarquables, dans des films tels que «Un amour infini» de Franco Zeffirelli (Fil à Film), «Taps» d’Harold Becker (CBS-Fox), «Outsiders» de Francis Coppola (Proserpine), «Risky business» de Paul Brickman (Warner) ou «L’esprit d’équipe» de Michael Chapman (CBS-Fox) ne lui offrent que l’occasion de se faire «un petit nom» dans le métier mais surtout, contribuent à véhiculer de lui une image mielleuse et désuette. Même dans «Legend» en 85, Tom Cruise ne parvient pas à émerger de la promotion des jeunes acteurs (Matthew Broderick, Michael J. Fox, Charlie Sheen…) qui tentent de «percer». Ce n’est qu’avec le battage réalisé autour de «Top Gun» (CIC Vidéo) que le public parviendra, enfin, à retenir son nom. En 1986, il gagne ses galons de star dans «La couleur de l’argent» (MGM/Film Office) où, aidé par un Paul Newman grisonnant, il effectue une interprétation remarquée. La fin des années 80 fera oublier le manque d’intérêt de ses premiers rôles. Avec le succès de «Cocktail» (MGM/Film Office), le triomphe de «Rai Man» (Warner) et de «Né un 4 juillet», Tom Cruise s’impose comme l’un des grands acteurs de demain. «Days of thunder», son nouveau film présenté à Deauville confirmera, on l’espère, ces espoirs…