Vivre vite

Vivre viteAprès avoir chassé-au fil d’une dizaine de films-les fantômes du franquisme et de la vieille Espagne, Carlos Saura change complètement de registre avec «Vivre vite». Pas de Geraldine (Chaplin) au générique, mais de jeunes acteurs inconnus pour un film policier et désespéré. Pablo, Meca, Sebas (les antihéros) et Angela (l’anti-héroïne) tombent dans la délinquance un peu par désœuvrement, beaucoup par mal de vivre dans les grandes cités urbaines.Ils organisent un casse dans une entreprise. Cela leur semble tellement facile qu’ils rééditent le coup. Cette fois-ci le coup tourne mal, il y a des morts, mais le processus est engagé pour la petite bande et tout finit mal pour eux. Carlos Saura n’a pas vraiment habitué son public à de tels sujets. Le malaise de la jeunesse espagnole, une analyse sociologique à travers un simple fait divers. Cela dit «Vivre vite» reste fidèle au style de Saura malgré un choix de sujets totalement nouveaux.

Un été d'enferUn été d’enfer

A l’origine, ce film très «mode» de Michael Schock, très «ciblé jeune», très style «vidéoclip»… s’intitulait «Thriller», comme Michael Jackson. La recette de l’action est simple : de l’action, du suspense, de la violence, mais surtout de la «love story» et une musique roucoulante. «Un été d’enfer» n’a rien d’un mauvais film. C’est simplement du divertissement populaire, clinquant, naïf et efficace. Un ex-champion de moto, reconverti dans le «détective privé», se lance à la recherche d’une jeune fille de 15 ans… pour les beaux yeux de sa grande sœur. Le privé, tout cuir et moto, c’est Thierry Lhermitte qui prouve qu’il est parfaitement à l’aise dans le registre du thriller musclé et du film d’action. Pour lui, c’est un grand début… parce que sa carrière, jusqu’à présent, se cantonnait à un registre de comédies burlesques ou sentimentales. Là, il bouge, saute, cogne, se fait cogner, fonce en moto, tombe de moto et s’offre même quelques scènes d’amour sur fond de nuit d’été bien senties ! La grande sœur qui le lance dans cette enquête casse-cou, c’est Véronique Jannot, plus jeune fille de bonne famille et plus pupilles dilatées, regard de charme que jamais. Ensemble, ils forment un beau couple de cinéma à la limite du roman photo. Pour soir de grande fatigue.

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