L’addition

L'additionUn comédien au chômage (Richard Berry) est injustement emprisonné, à la suite d’un concours de circonstances, pour un larcin dont il n’est pas coupable. Confronté avec l’implacable dureté de l’univers carcéral, il est impliqué malgré lui dans une dramatique évasion. Un gardien intraitable (Richard Bohringer) le tient pour responsable et s’acharnera dès lors contre lui, le persécutant à petit feu dans le but de le pousser à bout et de lui faire commettre l’irréparable. L’affrontement ambigu de ces deux hommes est le sujet du film de Denis Amar : tandis que l’innocent incarcéré se laisse peu à peu contaminer par l’engrenage de la prison, monde aux règles et aux pouvoirs parallèles, le maton pervers n’agit plus qu’en fonction de son idée fixe. Richard Berry exprime avec force les tourments du premier tandis que Richard Bohringer est quasi-hallucinant de vérité dans le rôle du second. La mise en scène réussit une description parfaite d’une prison ultramoderne où continuent de régner le racket et les règlements de compte… A la fin, on respire I La happy end est un soulagement, ainsi que le charme de Victoria Abril, discrète et touchante d’un bout à l’autre du film.

Appelez-moi monsieur Tibbs

Appelez-moi monsieur TibbsNous retrouvons à San Francisco le personnage du lieutenant Virgil Tibbs, héros de «Dans la chaleur de la nuit», toujours incarné par l’excellent (quoique un peu terne) Sidney Poitier. Il faut dire que la récente révélation d’un Eddie Murphy nous a fait connaître une autre génération d’acteurs noirs, beaucoup plus débridés que leurs aînés si sérieux et si avides de respectabilité… Passons. Notre policier s’ennuie et ne songe qu’à rejoindre sa charmante épouse Valérie lorsqu’il reçoit un coup de fil anonyme, le mettant sur la piste d’un assassinat qui va prendre l’allure d’une grave affaire politique. En effet, le principal suspect est un pasteur, le révérend Logan Sharpe, et cet excellent religieux est également le meilleur ami de Tibbs. Le bon Tibbs est tiraillé entre le devoir et l’amitié, dans l’ambiance survoltée d’une ville où le racisme et la violence peuvent exploser à tout instant. Vétéran et homme à tout faire d’Hollywood, Gordon Douglas a dirigé ce policier très classique, bien ficelé, même s’il est moins captivant que le premier épisode avec Rod Steiger. Pour les amateurs de soul, la musique de Quincy Jones reste le meilleur souvenir de cette difficile enquête de M. Tibbs.

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