Les contes des deux cités

Les contes des deux citésEnfin, voilà une fresque historique traitée sans mièvrerie ni trop de parti-pris, attrayante pour les 10-12 ans qui ont déjà quelques heures de cours d’Histoire derrière eux. Nous sommes en pleine naissance de la Révolution française, juste avant la prise de la Bastille. Les pauvres gens en sont rendus à se battre pour une pomme de terre. Ils.ne sont pas plus capables de partager que les aristocrates contre lesquels ils se battent. Mlle Lucilie va baigner ses histoires de cœur dans la tourmente d’avant le 14 juillet mémorable. Son père a été enfermé à la Bastille pendant de nombreuses années. A sa libération, il a été recueilli par un marchand de vin, Defarge, instigateur de la rébellion contre l’aristocratie sans foi ni loi (foulard rouge autour du cou, arrière-boutique explosive). Lucilie est éprise de Darney, lequel est le neveu d’un marquis, représentant impur et dur de l’ancien régime. Mais Darney est accusé d’espionnage pour le compte de l’ennemi intérieur et extérieur. Erreur d’identité, il est acquitté et libéré. De nouveau arrêté en tant qu’émigrant illégal, Darney risque la guillotine. Il renonce aux droits et à la fortune de sa famille, les d’Aulnay, pour épouser Lucilie et les idées populistes. Un dessin animé à la vitesse petit V. Les couleurs sont très vives, les visages agréablement mobiles, les costumes fidèlement reproduits et la verve très croustillante. La musique est très bien, signée Isaacs.

Les mystérieuses cités d’or (Episodes 1 à 3)

Les mystérieuses cités d'orLe jeune orphelin Esteban apprend de la bouche de son tuteur mourant le secret qui préside à sa destinée. Lors d’une équipée lancée par le célèbre Magellan, il a été sauvé du naufrage par Mendossa, et c’est là que son pouvoir mystérieux s’est manifesté. Il est le fils du soleil et peut dissiper les nuages, les orages et autres caprices météo. A son cou pend un médaillon provenant des cités d’Or. Mendossa et Esteban s’embarquent pour le nouveau monde. Dans la cale du galion, ils découvrent la jolie Zia — nez en trompette, cils immenses, natte tressée à l’indienne, cheveux de jais —, elle aussi parée d’un pendentif symbole des cités secrètes. Une tempête effroyable envoie le galion par le fond. Lutte contre les poissons avec un triangle sur le dos, confection artisanale d’un radeau, les goélands côtiers les accompagnent sur une île sauvage où ils font la connaissance de la troisième pièce du triangle mystérieux le jeune autochtone Tao, dont le père a créé les cités, a besoin des talents de Zia pour décrypter le quipu car une prédiction annonce que l’une des cités est gravement menacée. Un magnifique bateau, propulsé par l’énergie solaire, le Solaris, permet à l’équipe élargie de voguer vers les contrées prometteuses. Cette cassette vaut pour la magie qu’engendrent les mots : consonances harmonieuses des prénoms, des lieux entre la montagne Patchamama et le lac Titikaka, pour la féerie nostalgique que suscite l’évocation des conquistadors Magellan et Pissaro, des grands oiseaux charognards, des rites sacrificiels, des pyramides, sanctuaires et autres vestiges aux dimensions imposantes. Les accords de piano sont doux. L’animation, elle, ne signe aucune prouesse. Esteban a un petit air de famille avec Judo Boy, uniformisation des techniques oblige !

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