Le soft en fête

Salon de la vidéoDans le cadre de la Semaine française de la communication audiovisuelle, le 3e Salon de la vidéo s’était installé du 10 au 13 mars sur 3 500 m2 avec 72 stands et 130 sociétés représentées. Rendez-vous de tous les éditeurs, distributeurs et professionnels de la vidéocassette, cette manifestation permet surtout aux vidéoclubs de faire leurs commandes (8 000 films présentés), de prendre de nombreux contacts et d’avoir un véritable dialogue avec leurs partenaires éditeurs. C’est pour ces différentes raisons que nous avons décidé de laisser carte blanche aux vidéoclubs, recueillant leurs réflexions, au hasard de nos rencontres.

Salon 85 : la parole aux vidéoclubs

Il est évident que nous n’avons pas essayé de faire un sondage sur les 2 500 points de locations recensés (une tâche pratiquement impossible au niveau national), mais plutôt de recueillir «à chaud» les tendances actuelles du marché auprès de ces consommateurs avant la lettre (que sont les exploitants de vidéoclubs). S’il est un élément déterminant dans le choix de ce métier, plus ardu qu’il n’y paraît, c’est sans doute dans l’amour du cinéma et plus généralement la passion de l’image. En la matière, la vidéocassette rencontre chaque jour plus d’adhérents, d’aficionados : c est la raison pour laquelle bon nombre de vidéoclubs se montent sans toujours se rendre compte de la difficulté d’amortir les frais énormes qu’entraîne cette activité. «Le vidéoclub, avouent certains exploitants, est notre seul refuge à nous, amoureux du 7e art, qui ne pouvons apporter notre contribution créative autrement. Nous avons l’impression de faire partie intégrante de l’immense chaîne du cinéma et d’être, par ce biais, les coproducteurs d’œuvres sans cesse renouvelées qui atterrissent dans nos rayons. Malheureusement nous ne pouvons pas toujours acheter les titres que nous aimons, eu égard au choix souverain de notre clientèle et au budget somme toute limité dont nous disposons». C’est ainsi que d’un vidéoclub à l’autre, on voit fleurir des must différents, suivant leur situation géographique, leur nombre d’abonnés, la multiplicité de nouveaux films, et le coût quelquefois exorbitant de ces titres. Un gérant du Nord de la France nous affirme que, chez lui, les gens veulent du Aldo Maccione, de l’Inspecteur Harry ou du James Bond, des comédies bon enfant ou des films d’aventures à grand spectacle, et que les films dits psychologiques et autres «Apocalypse now», «Bladerunner» et «Barry Lyndon» ne «sortent» pas assez pour qu’il les ait à son catalogue à son grand regret d’ailleurs.

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